Doctor Who
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
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Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
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22.12 - La révélation des Daleks - Partie 1
Revelation of the Daleks (1)
Le Docteur et Peri arrivent sur la planète Necros afin d'assister aux funérailles du Professeur Stengos. Sur place, ils découvrent que leur ennemi, Davros se fait passer pour le "grand guérisseur" et dirige un lieu où les malades sont entreposés en attente qu'on trouve un remède à leur maladie. Celui-ci se sert des malades afin de les transformer en des Daleks qui seraient loyaux envers lui.
Diffusion originale : 23 mars 1985
Diffusion française :
23 mars 1985
Réalisat.eur.rice.s :
Graeme Harper
Scénariste.s :
Eric Saward
Guest.s :
Alexei Sayle
,
Bridget Lynch-Blosse
,
Clive Swift
,
Colin Spaull
,
Eleanor Bron
,
Jenny Tomasin
,
John Ogwen
,
Ken Barker
,
Stephen Flynn
,
Trevor Cooper
,
William Gaunt
,
Terry Molloy
,
Hugh Walters
,
John Scott Martin
,
Cy Town
,
Royce Mills
,
Roy Skelton
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Avis neutre | Déposé le 01 novembre 2018 à 00:01 |
Spoiler
Un peu étrange celui-là. L'ambiance déjà me parle pas du tout. Mais à part quand il est dans l'horreur pure ou quelques fois l'humour noir y'a pas vraiment de sens et toute la première partie ne consiste qu'en Peri et Six qui marchent vers le plot 10/20
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Tous les épisodes de la saison sont-ils centrés sur des expérimentations génétiques ? On peut légitimement se demander…
Une première partie intéressante qui a une principale qualité : la réal’. Graeme Harper est derrière la caméra et c’est vraiment sublime. Les scènes d’extérieur sont superbes, la violence, le bleu des habits (bonne idée de Saward de cacher cet horrible costume de Six), la neige, les plans à travers les arbres : il y a une vraie ambiance de contraste chaud/froid super bien trouvée. Plusieurs plans sont originaux, ya des travelings (c’est si rare), et même si même Harper ne peut pas rendre crédible un cliffhanger si plat (une statue qui tombe sur le Doc, oulala je suis intrigué : le Docteur va-t-il survivre ?! ._.), et que certains zooms sont assez vieillots, dans l’ensemble c’est superbe.
La caméra à elle-seule porte tout le début d’épisode. Et elle souligne avec brio la violence de certaines scènes. Plus tard, le passage où la pilleuse de tombe retrouve son père à moitié muté en Dalek et placé dans une coquille vide de Dalek est génialement glauque. Le design du Dalek transparent est aussi superbe, dommage que la série ne le reprenne jamais.
Cette première partie commence super bien dans l’ensemble : l’idée de donner une raison à la présence du Doc et de Peri sur une planète (le Doc vient suite à la mort d’un de ses amis) est original et permet de nous présenter immédiatement les enjeux et un contexte crédible. Tout le world-building est assez exemplaire : il y a au bas mot 5 groupes différents de personnages (le Doc/Peri, les deux pilleurs de tombes, Jobel l'embaumeur, les travailleurs, Davros/les Daleks et la cheffe d'entreprise et son assistant)... et tu n’es plus ou moins jamais perdu, toujours intrigué.
Et c’est du Saward donc c’est méga sombre. J’ai déjà cité quelques scènes perturbantes, mais ça se retrouve dès les dialogues :
C’est si sombre purée ahah.
En plus de l’écriture et de la caméra qui nous maintiennent en alerte, tout le début enchaîne les WTF : les transitions avec le présentateur télé qui prend les traits de John Lennon ou Elvis Presley et commente de façon méta l’épisode et les péripéties du Doc et de Péri en détresse, ça n’a aucun foutu sens ahah. L'acteur en fait des caisses parfois jusqu'à la gêne, mais étrangement ça marche.
Il y a aussi un passage où Davros regarde sur un écran ce qu’il se passe et commente ce qu’il voit. Notamment après que les pilleurs de tombe/l’audience découvre ce qu’il se passe avec les corps :
Les intrigues sont assez inégales, mais aucune n’est mauvaise. Je suis particulièrement fan des deux pilleurs de tombes, la fille et le médecin :
Ce qui est assez cool aussi c’est vraiment que tu captes tout le scénario sans jamais que l’épisode n’en parle une seule fois. Le Docteur et Peri n'interagissent avec personne et on n’a qu’une maigre présentation de l’univers, mais tu comprends tout ce qu’il se trame dans les coulisses de ces pompes funèbres de l’espace.
Il y a quand même un sérieux problème dans l’épisode à mes yeux, ce qui fait que ma note n’est pas non plus incroyablissime, et que je trouve pour l’instant ce sérial surcoté : ça reste un joyeux bordel... où peu de choses se passent et où on s'ennuie limite à la fin.
Les Daleks et Davros apparaissent très vite et c’est cool, mais concrètement, tu n’as aucune info sur eux. Le fait qu’ils conduisent des expériences pour s’en servir pour faire des corps/nouveaux hybrides, c’est un concept top (très avant-guardiste sur la nouvelle série, qui tourne H24 autour du concept d'hybride humain, en saisons 1 3 7 9 11 12...). Mais vu que l’épisode applique limite “trop” à la lettre la règle du “Show don’t tell”, aucun personnage n’en parle et l’idée est juste à peine présentée pour l'instant.
C’est divertissant et rythmé, mais il y a quand même des passages où je ne comprenais rien au début. Le présentateur télé par exemple : c’était wtf la première fois, marrant la deuxième, et ça devenait répétitif la troisième. J’ai compris au fil de l’histoire que le but de cet institut était de figer les personnes (riches) dans un état d’hibernation avant la mort, et que ce présentateur est censé les divertir - mais c’est quand même super implicite. J’adore l’idée, toutefois, et comment le caractère méta du personnage nous associe à ces légumes végétatifs qui se divertissent avant de mourir.
Le fait que Peri et le Doc ne croisent presque personne en 45 minutes est aussi un problème de taille malgré l’écriture solide du reste.
Et finalement j’ai trouvé la partie de plus en plus chiante vers la fin. C’est quand même un épisode 95% exposition. Pour le format de cette saison, c’est le seul, je crois, où il se passe aussi peu en première partie.
Ça reste bien surtout car : Graeme Harper à la caméra, Saward à l’écriture, ce qui donne un script assez fin qui te fait comprendre les choses au lieu de te les dire, et qui permet ce genre de répliques :
Mais l’épisode semble tout de même tout se réserver pour la seconde partie... qui ne répondra pas à toutes les attentes...
Il y a tout de même (enfin) une nouvelle idée super dans les cinq minutes finales. J’ai déjà cité le cliff où le Doc se fait écraser par une statue qui est assez bof, mais j’ai omis de dire que la statue représentait… le visage du Doc. Une idée totalement “The Face of Evil” mais ici avec plus d’enjeux car étant donné que c’est un monument de commémoration, le Docteur s’imagine donc arriver sur son lieu de mort. C’est ultra “Trenzalore” avec Matt Smith, comme idée. Même si à 99% de chances, c'est juste une fausse piste.
Une introduction assez engageante avec un bel épisode visuellement, à l'univers crédible et à la narration originale, un peu déroutante et qui fait confiance à l'audience pour suivre, mais ça paie dans l'ensemble. Le problème est qu'il ne se passe vraiment pas grand-chose de super significatif et qu'on commence à bâiller vers la fin, qui ne nous laisse pas avec une envie folle de voir ce qu'il va se passer puisque l'histoire n'a vraiment pas démarré. En termes de construction du scénar c'est donc assez branlant et la deuxième partie en paiera les frais.